Eco mobil-home : un éco-organisme volontaire
Nous avons vu apparaître les premiers mobil-home au début des années 1980, soit il y 40 ans. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux sont obsolètes, ne répondant plus à certains critères du marché, que ce soit en matière de qualité ou de sécurité. Pendant longtemps les mobil-homes en fin de vie étaient sortis des campings et installés sur des terrains privés. Les acteurs de la profession ont donc souhaité, afin d’éviter un possible mitage du territoire dans cette situation, un rassemblement afin de soutenir la création d’un structure dédiée : Eco-Mobil-Home.
Eco Mobil-Home : année record pour la déconstruction
Ce service, proposé par Eco Mobil-Home est gratuit pour les campings et est financé grâce à une éco-contribution de 100 euros HT qui est prélevée sur la vente des produits neufs des six principaux constructeurs français que sont O’Hara, IRM, Résidences Trigano, Mobil-home Rideau, Rapidhome et Louisiane, s’étant tous engagés dans cette démarche volontaire. En effet, Eco Mobil-Home est un organisme volontaire sans but lucratif. Il permet de centraliser et traiter les demandes d’enlèvement et de déconstruction des mobil-homes en fin de vie avec l’aide d’un réseau de transporteurs, déconstructeurs, ou opérateurs de déchets spécialisés.
Depuis 2011, Eco Mobil-Home est au service de l’hôtellerie de plein air. Ce service progresse d’années en années en terme de volume de mobil-homes déconstruits. Il s’agit de plus de 7 000 résidences mobiles de loisirs en fin de vie mais aussi plus de 15 000 tonnes de matières traitées et valorisées par différents partenaires de l’entreprise.
La notion de fin de vie du mobil-home
La déconstruction d’un mobil-home dépend de la volonté du dernier propriétaire à ne plus l’utiliser. Parfois, il s’agit d’un cap qui n’est pas évident à franchir, de part la valeur affective et résiduelle pour le produit. Mais il est important de savoir que les mobil-homes ont bel et bien une fin de vie nécessitant une prise en charge afin d’éviter les installations illégales et à terme pouvant être dangereuses pour les occupants de la résidence de loisirs.
Bon à savoir
A l’heure actuelle, le taux de collecte avoisinerait les 30%. Ce qui laisse présager une forte augmentation de l’activité dans les années à venir. Les mises sur le marché de mobil-homes ont atteint plus de 20 000 unités/an à la fin des années 2000.
La déconstruction peut être faite de différentes manières :
En centre de tri, permettant au camping d’entraîner peu de nuisances mais aussi de traiter des quantités plus importantes. Sinon, elle peut se faire sur place, directement à l’emplacement de la résidence de loisirs, dans le camping. Cette méthode de déconstruction s’appelle la méthode in situ et représente un tiers de l’activité.
Selon l’un de ses rapports d’activité, le développement d’Eco Mobil-Home a rapidement bénéficié de la reconnaissance des pouvoirs publics avec la mise en place d’un cadre fiscal pour les dépenses engagées pour les opérations de déconstruction et la reconnaissance de l’éco-organisme lors de l’apparition de l’écotaxe mobilier. De plus, le fait de renouveler régulièrement le mobil-home permet aux campings de revaloriser leur image auprès d’une clientèle recherchant de la nouveauté.
